S’il te plaît, merci, pardon

15 mai 2015

Catéchèses consacrées à la vie de la famille

Ce 13 mai, au cours de l’audience générale tenue Place St.Pierre, le Saint-Père a poursuivi le cycle de catéchèses consacré à la vie de la famille, revenant sur le triple principe du S’il te plaît, merci, pardon : Simples, a-t-il dit, « ces paroles ne sont pas faciles à mettre en pratique. Or elles contiennent une force qui permet de maintenir la solidité de la famille malgré mille difficultés et épreuves. Sans cela, la famille risque de se détériorer et même de s’effondrer ». Citant saint François de Sales pour qui la bonne éducation était la moitié de la sainteté, le Pape a dénoncé « le formalisme des bonnes manières, qui peut aller jusqu’à cacher l’aridité de la personne et son dédain de l’autre... La religion n’est pas à l’abri de ce danger de glisser du respect formel à la mondanité spirituelle. Lorsqu’il tenta Jésus, le Diable n’avait-il pas fait usage de bonnes manières et cité l’Ecriture ? Malgré le caractère correct de ses propos, son but était de détourner le Christ de la vérité de l’amour de Dieu ». S’il te plaît se rapporte à la vie de l’autre dans laquelle nous demandons à entrer : La confidence n’autorise pas à tout. Même l’amour partagé, qui exige respect et liberté, « nécessite d’être capable d’attendre que l’autre ouvre sa porte... On en vient parfois à penser que nous tombés dans une civilisation des mauvaises manières et des gros mots...où la gentillesse et le remerciement seraient signes de faiblesse... En famille il faut combattre cette tendance à la défiance. Il faut être intransigeant sur l’éducation à la gratitude car il en va de la dignité de la personne et de la justice sociale. Si la vie familiale n’y fait gare, elle perdra » sa dignité. Quant au défaut de pardon, « même sans s’en rendre compte, il finit par transformer de petites lézardes en fossés profonds. Le Pater, la prière que Jésus nous a enseignée, résume des besoins essentiels de la vie et, notamment, la capacité de pardonner à qui nous a offensé. Reconnaître avoir fauté et désirer rendre ce qui a été soustrait rend digne du pardon... Etre incapable de s’excuser signifie être aussi incapable de pardonner... Combien de blessures affectives familiales commencent par la perte des excuses... Ne finissez jamais la journée sans faire la paix, un geste simple ! Simples, ces trois formules sont fondamentales pour la famille, même si de prime abord elles font sourire ». Pourtant, sans elles, on finit par ne plus avoir le sourire... Puisse le Seigneur nous aider à les remettre à l’honneur, en nous, à la maison, dans nos rapports sociaux".

Source Vatican Information Service